La limite sud est matérialisée par la route et le port des Callonges.
Un texte cité par Philippe Courbe donne une description du marais au 17e siècle : "pièce qui est entre le canal de Fresneau et celui du dessèchement de Saint-Bonnet, contenant 12 870 journaux, dont partie est remplie de roseaux et marécages inondés une grande partie de l'année, inaccessible à cause de la mer qui y entre." Cette zone a été asséchée au milieu du 17e siècle selon l'accord du Conseil du roi de la concession de desséchement du domaine royal à Claude de Rouvroy, duc de Saint-Simon, gouverneur de Blaye, le 2 août 1645. En 1647, la zone est partagée entre le Petit Marais de Blaye, le Grand Marais comprenant le marais Saint-Louis (Braud-et-Saint-Louis) et le marais Saint-Simon (Saint-Ciers-sur-Gironde). L'ensemble revient au duc de Saint-Simon en propriété propre, hormis quelques métairies.
Les travaux d´aménagements débutent en 1651 et sont réalisés par une société saintongeaise selon les techniques flamandes. Au terme de ces travaux, le marais de Saint-Ciers est distribué entre les entrepreneurs et le duc de Saint-Simon qui gère cette répartition des terres mises en cultures. Des métairies sont construites à cet effet et l'archevêque de Bordeaux y accorde, en 1668, la fondation de la paroisse de Saint-Simon du Concordat.
Si la propriété du marais est d'abord entre les mains d'une seule personne, la famille de Saint-Simon sous l'Ancien Régime puis le marquis de Lamoignon après la Révolution, leur gestion est assurée par des associations de propriétaires, organisés en commission syndicale. La conduite des travaux dans les marais est effectuée par l'ingénieur Manizan à partir de 1830. A la mort du marquis de Lamoignon en 1845, le marquis de Lagrange à Blaye assure la direction de la commission, au côté de notables de Saint-Ciers-Lalande, tes que le maire Alcée Froin ou le docteur Chateauneuf.
D'après la Statistique générale de la Gironde de 1874, le système d'écluse assurant la gestion des flux de l'estuaire est connu au milieu du 19e siècle sous les termes de "portes busclées". La culture dominante du marais est alors l'avoine, "exportée à grande échelle".
A la fin du 19e siècle, les terres des marais sont progressivement vendues et morcelées, donnant naissance à des propriétés affermées. Les marais restent dévolus à l'élevage et surtout aux cultures de céréales. De nos jours, les terres continuent à être exploitées, mais l'habitat est généralement à l'abandon ou détruit dans les années 2000, telle la métairie de la Palue, pour laisser place aux cultures extensives.
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